Auteur :
camille_mikoRating : PG
Disclaimer : Hormis l'histoire, patamoi.
Chapitre : 2/24
Fandom : Harry Potter
Pairing : HPDM
Résumé : Draco et Harry, seuls dans un chalet, en pleine tempête de neige, alors qu'ils ne se supportent toujours pas. Qu'est-ce qui peut mal se passer ?
Bêta : Verowyn et Maelz
AO3 // FF.net //
Draco poussa un grognement de frustration en voyant apparaître encore un elfe déposant des cartons de victuailles et de nouveaux trucs. Visiblement tout le monde était convaincu qu’ils allaient rester dans cet enfer glacé jusqu’au 26 décembre, comme prévu sur leur invitation. Et avec des renforts, vu les quantités de nourriture !
Il entendait fredonner Potter qui avait découvert des décorations dans les premiers paquets s’était mis à fredonner un peu plus loin. Il avait visiblement décidé de redécorer l’ensemble du chalet, largement encouragé par leurs pseudo-amis qui avaient acheté de quoi faire pour au moins sept ou huit chalets.
Il était surtout fermement décidé à ne rien faire, mais il était difficile d’ignorer des chants stupides de Noël -depuis quand chantait-on tout et n’importe quoi à cette saison et non les cantiques adéquats ?- et cette aura de satisfaction que Potter avait autour de lui à chaque arrivée d’un nouveau carton. Draco était systématiquement informé de ces arrivées à cause des petits couinements extatiques qu’il avait en les déballant.
Draco s’était réfugié dans un fauteuil, enroulé dans le seul plaid qu’il avait réussi à trouver dans ce fatras -un stupide plaid JAUNE comme si le reste ne suffisait pas, il était certain que c’était un coup de Pansy, ça !- et était fermement décidé à ne pas faire le moindre effort jusqu’à ce qu’il ait lu l’intégralité de son roman.
Il ne serait pas dit qu’il prendrait le moindre plaisir à cette semaine de torture. Ou du moins qu’il en montrerait, pensa-t-il quand il vit passer quatre boîtes de marrons glacés venant de son confiseur préféré. Merci Greg, ne put-il s’empêcher de penser, sur ce coup.
***
— Vous croyez qu’on va retrouver le chalet de ta mère en un seul morceau en revenant ? plaisanta Millicent, alors qu’ils profitaient d’une tasse de thé.
— Très chère, tu apprendras qu’il y a intérêt à ce que ce soit le cas, vu que Mère nous l’a offert en cadeau de fiançailles, répondit Blaise.
— Je ne crois pas que ça arrêterait Draco, lui fit remarquer Ginny. Il te dirait certainement qu’il pourrait nous le reconstruire s’il n’y avait que ça.
Greg explosa de rire, avant de lui donner un coup complice dans le bras. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces deux-là s’entendaient vraiment bien. Cela n’avait pas été sans heurts au début, mais ils avaient appris à se connaître et il arrivait qu’ils sortent ensemble prendre un verre pour regarder les matchs de Quidditch des équipes adverses de Ginny.
— J’ai fait le nécessaire pour qu’il soit gavé de sucre pour quelques jours, révéla le jeune homme. On devrait avoir un peu la paix.
— C’était pour ça la quantité industrielle de marrons glacés ? demanda Hermione à qui cela n’avait évidemment pas échappé.
— Tant qu’il a la bouche pleine, il ne peut rien dire d’offensant, plaisanta Théodore.
— Et tant que Harry a de quoi décorer le chalet et ses alentours, c’est pareil, avoua Ron. Au moins, on aura de quoi les occuper.
— J’ai même rajouté le nécessaire pour faire du vrai chocolat chaud, reconnut Dean. Ils auront définitivement la bouche pleine, tous les deux.
Hermione ferma les yeux, avec un sourire satisfait aux lèvres. Oh, oui, cette semaine s’annonçait absolument parfaite. Elle n’aurait aucun mal à convaincre tout le monde de prendre une seconde tasse de thé -c’était ça l’avantage d’être entre anglais- pour rester dans les temps.
— Tu es fatiguée ? lui glissa Ron à l’oreille. Si tu veux, on peut rentrer au chalet et laisser les autres finir ici.
— Non, l’arrêta-t-elle immédiatement. Au contraire, je veux rester ici. Je savourais simplement le moment. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut faire cela et… On a bien failli ne jamais pouvoir profiter d’instants comme ceux-ci à cause de la guerre. Alors, j’en profite. J’essaie de me souvenir de chaque seconde.
Ron la regarda un moment avant de hocher la tête. Il trouvait sa réponse étrange, mais Hermione n’avait pas l’habitude de mentir ou de faire du mal autour d’elle. Soit elle avait besoin de temps pour en parler, soit elle avait ses raisons.
Ce ne fut que bien plus tard, presque une heure trente après qu’il comprit que quelque chose clochait.
— Désolée, jeunes gens, leur annonça la régulatrice des cheminettes. Avec la tempête qu’il y a là-haut en montagne, impossible de vous laisser prendre le chemin de votre chalet. Il y a trop de risque d’accident. Il va falloir rester au village ou rentrer chez vous, parce que ça va durer plusieurs jours.
— Il ne faut pas prendre de risque, s’empressa de dire Hermione, avec un enthousiasme que Ron ne put que trouver très suspect.
— Et on fait quoi pour Harry et Draco ? s’inquiéta malgré tout Seamus.
— Ils ont les provisions que nous avions prévues, répondit une Hermione au regard trop innocent pour être honnête. Et puis, ils sont grands, ils peuvent rester seuls quelques jours. Profitons de nos vacances de notre côté et allons les rejoindre quand cela sera possible.
***
— ‘Mione… Tu sais que je t’aime ? demanda Ron, une fois allongé dans leur lit à l’hôtel.
— Oui, je sais, mais j’aime toujours quand tu me le rappelles, répondit-elle avant de l’embrasser.
— Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu avais prévu de coincer Harry et Malfoy, tous seuls, au milieu d’une tempête de neige ? Et ne me dit pas que tu ne vois pas à quoi je fais référence. Je sais que tu n’es pas innocente.
La jeune femme lui sourit sans rien ajouter, visiblement très satisfaite d’elle-même.
A suivre...
